17/02/2010

IPv6 pour les nuls^Wgeeks

IPv6 Ready LogoÀ moins d’avoir passé les 6 dernières années sous un gravillon, ou de n’avoir vraiment aucun intérêt pour les protocoles Internet (on ne vous juge pas !), vous avez probablement entendu parler d’IPv6. Seulement voilà : on en dit du bien ou du mal, mais sait-on exactement ce qu’est IPv6 après tout ? Voici le premier d’une petite série d’articles destinés à lever le voile.

Qu’est-ce qu’IPv6 ?

Comme vous le savez certainement, Internet aujourd’hui repose essentiellement sur IPv4. Pour lui succéder, IPv6 (ou IPng, bien que cette deuxième dénomination soit moins fréquente) a été conçu il y a bien longtemps déjà. Sa mise en service était prévue en 1996 !
Bizarrerie d’Internet, IPv5 n’a pas grand chose à voir avec les deux autres ; pour les curieux, il s’agit du Stream Protocol ST-II, qui est décrit ici.
Alors qu’une adresse IPv4 ressemble à 81.93.247.142, une adresse IPv6 ressemble plutôt à 2001:758:1664::42 … mais nous y reviendrons plus tard.

Pourquoi remplacer IPv4 ?

Disons-le tout net, IPv4 marche encore très bien (aux dernières nouvelles en tous cas). Mais comme une adresse IPv4 est codée sur 32 bits, IPv4 ne peut adresser que 232 hôtes, soit un peu plus de 4 milliards de machines diverses et variées. La quantité d’adresses disponibles, qui semblait suffisante il y a 30 ans, diminue constamment, sans compter qu’une bonne partie de ces adresses sont réservées et ne peuvent être allouées. Selon certaines estimations, l’espace d’adresses IPv4 sera épuisé d’ici 2011/2012.

Par ailleurs, la plupart des FAI grand public attribuent en général UNE adresse IPv4 publique par abonné … et encore. Si vous êtes derrière un routeur ou une *box, sauf cas particulier, vous pouvez dire adieu à l’adresse IP publique : le routeur fera probablement du NAT (Network Address Translation). Et s’il s’agit d’une connexion Internet mobile, là encore, il n’y aura probablement pas d’IP publique au bout de la ligne.
Or, selon la définition que l’on donne à Internet, ne pas avoir d’adresse IP publique c’est ne pas être sur Internet (c’est en tout cas l’opinion de Benjamin Bayart, président de FDN).
Par ailleurs, le NAT c’est bien gentil, mais ça complique très nettement la vie dès qu’il s’agit de faire du peer-to-peer (la technologie au sens large) ou de la VoIP par exemple.

Enfin, de façon générale, IPv6 apporte de nombreuses améliorations par rapport à IPv4 : il a été conçu de manière à permettre une répartition plus facile de son espace d’adressage, à effectuer un routage plus efficace, à mieux supporter le multicast ou encore à intégrer un concept de mobilité pour les terminaux nomades : autant de bonnes raisons de migrer !

  1. TimTom
    | #1

    Quoi ? Pas de commentaire ?

    Article génial : Merci à toi LeCoyote ainsi qu’à toute l’équipe de Geekfault !

    Continuez les gars ! Et… Joyeux Anniversaire ! 🙂

  2. Ezec
    | #2

    Bon ok, j’arrive un peu après la guerre …
    Mais vraiment, merci beaucoup pour cette article.
    Enfin une explication claire sur ce satané IPv6 qui tarde à se dévoiler pour beaucoup de personnes (moi y compris).
    Même si je n’ai pas tout compris (vous y allez forts “pour les nuls”), c’est maintenant beaucoup plus clair dans ma ptite tête.
    Merci !

  3. Lexukun
    | #3

    Bonjour.
    Je tenais a m’exprimer concernant cet article.
    Alors merci car je suis chez free et ils proposent l’IpV6 sans aucune explications.
    Cet article m’a permis de comprendre, alors encore merci.

  4. | #4

    Excellent post ! Je cherchais partout l’explication de la création de la partie host dans une adresse de liaison locale !
    Chapeau !

  5. DrGkill
    | #5

    Le header passe de 20 octets pour l’IPv4 à 40 voir 60 pour l’IPv6. Donc ça mange un peu de bande passante.
    C’est relativement négligeable pour des transferts continus. (Encore que ça represente jusqu’à 2.7% d’overhead: 60-20=40 et 40/1500 = 2.7%)
    mais c’est non négligeable pour du transfert de petites données (vecteurs de déplacement pour les jeux par exemple). Sur un paquet de 400 octets de données l’IPv6 représente un overhead de 10%.
    Sachant que les jeux vidéos type FPS en ligne ont une répartition majoritaire de paquet entre 50 et 300 octet, on est entre 13 et 80% d’overhead.

    Certes il y a un gain de temps de traitement pour les routeurs au niveau de la NAT et de la somme de contrôle, mais les processeurs ont évolués plus vite que la taille des bandes passantes.

    Donc non, l’IPv6 n’est pas toujours anodin pour la rapidité des communications.

  6. Geek
    | #6

    2^128= 2^16 possibilités entre :xxxx: par ^8

  7. | #7

    1qkj8v

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